Installée sur la Nexus 7 de la rédaction, la prochaine version majeure d’Android montre une atmosphère graphique enthousiasmante et des performances intéressantes. Les notifications mieux aménagées ! Malgré un caractère relativement instable et quelques manquements, l’image système d’Android L livrée par Google est suffisamment complète pour déceler les tendances inscrites dans cette itération du système d’exploitation. Les nouvelles notifications et la gestion de la consommation électrique sont les deux points les plus positifs. Le moteur d’exécution ART est, lui, sujet à de plus amples inquiétudes. Installation / Premier démarrage La configuration initiale de la tablette, pour un un utilisateur de compte Google, est à nouveau simplifiée et semble encore plus souple. La récupération des données et des applications précédemment installées se réalise très rapidement et provoque une expérience immédiate du nouveau panneau de notifications. Les paramètres des points d’accès Wi-Fi préalablement enregistrés sont également proposés. Les notifications en deux temps La fonction la plus déroutante pour les habitués d’Android se situe sur la barre supérieure (totalement transparente), celle où cohabitent les paramètres rapides et les notifications. Désormais, un premier glissé de doigt vers le bas affichera une petite zone avec l’heure et quelques icônes suivie (ou non) d’un ou plusieurs cadre(s) reprenant(s) les événements des applications. Le second glissé développera la première barre avec un accès vers quelques paramètres. Il s’agit d’une première approche de ce que Google appelle le Material Design: une interface nettement plus animée et une profondeur des éléments. Cependant, l’utilisateur aura tendance à réaliser un long premier glissé afin d’afficher tous les éléments directement. Car, en réalité, la barre supérieure montre une élasticité a priori peu signifiante. Elle n’indique pas clairement qu’un second mouvement est nécessaire pour la développer, laissant entrevoir, par exemple, l’icône de duplication de l’écran vers la télévision. Après une très courte phase d’apprentissage, l’organisation de cette zone semble logique et convenir à toutes les tailles d’écran. Les notifications sont également affichées sur l’écran de déverrouillage. Un double touché sera nécessaire pour ouvrir l’application correspondante ou les actions correspondantes. Un glissé latéral fera disparaître le message. Simple et cohérent. D’autres ajustements cosmétiques sont appréciables. Par exemple, des alertes multiples sur une même application sont groupées et à développer par un simple touché. Globalement, l’expérience est intéressante. Mais malgré 24 heures d’adaptation, la tentation est toujours grande de réaliser l’ouverture de la barre de notifications à l’ancienne sur la Nexus 7. Ce double temps pourrait s’esquiver par un long glissé de doigt. Une interface plus vivante L’incarnation de Material Design vient également de multiples animations sur les boutons d’action, sur le défilement du contenu mais aussi sur l’apparition et la disparition de fenêtres. Ces mouvements apportent un côté esthétique appréciable avec un sentiment de réactivité immédiate et assurent les gestes à appliquer sur l’interface. La nouvelle police d’écriture est plus chaleureuse. Elle accompagne parfaitement l’exploitation de couleurs vives et saillantes. Cependant, il sera utile d’attendre que tous les aspects de la plateforme soient adaptés à ce nouveau langage graphique avant d’établir un jugement définitif. La gestion nettement plus visuelle du multitâche est indéniablement plus agréable à exploiter, notamment grâce à la séparation des onglets de Chrome et l’image de la dernière activité sous chaque logiciel. Une bordure sur chaque cadre ne serait pas superflue. De l’ART et de l’énergie S’il est de bon ton de souligner vivement que cette prévisualisation d’Android L s’effectue sur une version annoncée comme instable, force est de constater que bon nombre de développeurs devront tester leurs applications sur le nouveau moteur d’exécution ART. Plus rapide et visiblement plus efficace, il ne parvient pas à lancer la version actuelle de Twitter et propose quelques incohérences avec Facebook. Instagram, par contre, tout comme les services de Google, ne posent aucun souci. Il reste à espérer que les codeurs s’enthousiasment et adoptent rapidement ce moteur. La présentation de l’autonomie restante de la batterie a été peaufinée: elle indique le nombre d’heures restantes et affiche un graphique nettement plus signifiant. Le chargement, lui, est sérieusement bancal sur notre Nexus 7. Cependant, lorsqu’il fonctionne, un message détaille la durée avant la charge complète. Appréciable. Conclusion Si le travail réalisé par Google est tout à fait positif sur Android, cette nouvelle version manque tout de même de nouveautés technologiques majeures. La déconstruction du système d’exploitation empêche, bien entendu, une évolution fracassante et spectaculaire avec des Play Services constamment mis à jour. La touche de Sundar Pichai est claire: chaque élément grandit au plus vite, chacun de son côté, ce qui apporte des progressions permanentes, notamment sur la caméra ou sur la suite bureautique. Les itérations majeures, vécues à la concurrence, n’existent plus. Nul doute que, dans les semaines qui viennent, d’autres annonces seront encore diffusées. Du coup, Android L n’est plus qu’un squelette régulièrement consolidé dont les API (interfaces de programmation auprès des développeurs) évoluent vivement. Les aspects photographique et audio ont réalisés des bonds de géant avec le support de nombreuses fonctions comme l’enregistrement au format RAW, le paramétrage manuel sur tous les aspects de l’image et l’USB Audio. Encore faut-il que les éditeurs d’applications s’approprient ces possibilités. Ce ne sera malheureusement le cas que lorsque Android L sera largement utilisé par les consommateurs. Or, la fragmentation est toujours très présente, sans véritable solution proposée. On en parle sur le forum