La Police peut s’introduire sur votre smartphone en toute impunité

Outre la NSA, la CIA et le FBI, les autorités locales seraient également en mesure d’espionner les possesseurs de smartphones en s’introduisant à leur insu sur leur terminal.

© AFP
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Si le scandale PRISM avait révélé l’existence d’un espionnage massif des données stockées sur les smartphones et tablettes des utilisateurs, il semblait à peu près certain qu’en dehors des services de renseignements des grandes puissances, l’accès au smartphone d’un utilisateur était relativement limité.

Visiblement, ce n’est pas tout à fait le cas puisque d’après un rapport les autorités locales américaines s’introduisent également très régulièrement sur le smartphone d’un utilisateur pour y puiser des informations. D’après l’étude, menée auprès de 124 commissariats, environ un quart des services de police américains s’introduiraient sur le smartphone des citoyens à leur insu.

Pour y parvenir, les autorités locales utilisent une méthode nommée « Tower dump » qui leur permettrait d’obtenir des informations très précises comme l’identité d’un abonné, sa localisation exacte et les activités opérées sur le terminal.

Pour obtenir les informations, les autorités doivent cependant se rapprocher de leurs « victimes ». En se stationnant à proximité du domicile d’un suspect, ils peuvent utiliser une étrange mallette, le Stingray, un outil qui imite la fréquence d’un réseau mobile pour que les appareils à proximité s’y connectent. Une fois connecté, l’appareil livre tous les secrets d’un smartphone ou d’une tablette aux enquêteurs.

Si en pratique la technologie ne doit être utilisée que pour espionner des suspects, l’opinion publique se rebelle déjà contre l’utilisation de ce gadget qui fait sauter sans difficulté l’anonymat et la vie privée de n’importe quel utilisateur.

Un espionnage rapproché donc, qui permettrait de s’introduire sur n’importe quel appareil. Maigre consolation : seuls les commissariats des grandes villes sont en mesure de se procurer le Stingray, qui coûte tout de même la bagatelle de 400.000$.

Pour l’heure, pas de raison de s’alarmer chez nous, puisque le Stingray reste principalement utilisé sur le sol américain.

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