Lors de la conférence Virus Bulletin à Berlin, Adrian Ludwig, en charge de la sécurité d’Android, a démontré l’efficacité de la stratégie multicouches de la plateforme. Se trouver dans le coeur du cyclone est presque impossible. Il s’agit d’un préjugé tenace et pourtant infondé: les smartphones et tablettes Android ne sont pas le terreau idéal de la cybercriminalité. A peine 0,001% des installations porterait un éventuel risque de vol de données ou d’utilisation frauduleuse des fonctions téléphoniques. Ce discours rassurant est appuyé par des chiffres, certes invérifiables puisqu’ils émanent de Google mais de nature à apaiser les adeptes les plus craintifs du système d’exploitation. En effet, la presse relate à de nombreuses reprises les découvertes de virus, ce qui ternit inévitablement l’image de la plateforme. Mais la réalité est nettement plus contrastée. Adrian Ludwig explique que le service Verify Apps (95% du parc en est pourvu) est capable d’éradiquer très rapidement les logiciels malintentionnés, même s’ils proviennent de sources externes. Ensuite, de nombreux avertissements sont envoyés au client lorsqu’il tente malgré tout d’exécuter une application dont l’objectif est de le flouer. Reste tout de même aux alentours de 1.200 installations sur un million qui présentent un risque potentiel. 40% d’entre elles tentent d’émettre des appels et d’envoyer des SMS surtaxés, 40% sont classées dans les rooteurs dont l’objectif est, parfois intentionnellement, de formater le téléphone et 15% sont des spyware commerciaux. Le reste propose du code malicieux. Malgré ces statistiques relativement élevées, en réalité, il est rare que les alertes envoyées à l’utilisateur restent sans réaction. Les applications concernées ont très rarement le temps d’exploiter leurs fonctions frauduleuses. Au pire, Verify Apps prendra un à deux jours pour éradiquer le code en question. On en parle sur le forum