Si la campagne de financement d’Ubuntu est un échec, d’autres constructeurs comme Jolla, qui ont choisi un système de précommandes plus classique, semblent avoir parfaitement abordé le tournant du crowdfunding. Jolla, un petit studio de développement, composé principalement d’ex-employés de Nokia, développe depuis des années déjà un nouveau système d’exploitation mobile répondant au nom de SailFish. Basé sur la technologie de Meego, Sailfish permet adopte une interface unique en son genre tout en permettant aux utilisateurs d’installer et utiliser des applications Android. Le concept semble avoir séduit les internautes puisqu’en l’espace de quelques semaines seulement, le premier smartphone sous Sailfish est déjà en rupture de stock. Si l’entreprise finlandaise ne dévoile aucun chiffre de ventes, elle indique néanmoins que les pré-commandes se sont faites par lot de 50.000 exemplaires, ce qui voudrait signifier que Jolla a vendu un minimum de 50.000 terminaux déjà. Plus populaire qu’Ubuntu? En face, Canonical commence seulement à mesurer l’échec de sa stratégie avec l’Ubuntu Edge, ce smartphone financé par le biais de la plate-forme indiegogo. Vendu à un prix d’or, l’appareil n’est pas parvenu à séduire suffisamment d’internautes pour pouvoir être commercialisé. Plutôt que d’opter pour du haut de gamme, Jolla a choisi de proposer un terminal milieu de gamme, équipé d’un capteur de 8 mégapixels, d’un écran de 4,5″ de 720p et d’un espace de stockage limité à 16Go. Une stratégie qui s’est avérée beaucoup plus efficace puisque le prix de vente est également pratiquement deux fois inférieur à celui de l’Ubuntu Edge. Comptez 399€, avec un “précompte” de 100€. L’entreprise finlandaise se félicite du succès de SailFish, qui a séduit des consommateurs de plus de 136 pays. Reste à présent à voir de quelle manière le constructeur gérera ce succès presque inattendu, et surtout, s’il parviendra à décrocher des partenariats avec certains opérateurs nationaux… On en parle sur le forum.