L’Europe et, éventuellement, la Belgique seront concernées par d’autres modèles comme une adaptation plus accessible du nouveau fleuron et la ligne des Droid. Un Moto X très américain. L’Européen devra trouver un filon pour l’importer. Lancé hier soir aux Etats-Unis, le Moto X a séduit bon nombre de consommateurs très intéressés par la personnalisation et les nouvelles fonctions intelligentes, tout en décevant les geeks par une fiche technique moyenne à un prix relativement élevé. Aucun doute ne plane sur son succès de l’autre côté de l’Atlantique. Par contre, les autres régions où l’intérêt des technophiles s’est également manifesté ne disposeront pas du smartphone en question. L’Europe, l’Asie et la région australienne devront soit trouver un filon américain, soit se pencher sur d’autres téléphones. Dennis Woodside, patron de Motorola, donne quelques vagues pistes dans un entretien accordé au magazine CNET : « Moto X est la marque sur laquelle nous sommes occupés. Et du nouveau arrive. De nouveaux produits seront lancés dans les prochains mois avec l’expérience des appareils aux alentours des 200 dollars. Nous souhaitons qu’un grand nombre accède aux smartphones ». Si un modèle moins onéreux est planifié, c’est ce dernier qui pourrait franchir l’océan avec, malheureusement, l’abandon de la personnalisation mais toujours avec un Google Now attentif en permanence et les notifications intelligentes. Reste à découvrir si l’objectif photo sera toujours si réactif et évolué. Le Belge, lui, ne sera probablement toujours pas servi puisque la filiale bruxelloise de Motorola n’a pas repris du service. Que ce soit pour le futur Moto X adapté ou les prochains Droid, il faudra réaliser un petit voyage dans les pays limitrophes. Un accueil étrange Les quelques heures qui ont suivi le lancement du Moto X ont été particulières: à l’enthousiasme généralisé des publications américaines et des consommateurs se sont opposés les commentaires acerbes de la communauté geek arguant un prix trop élevé pour des composants de moyenne gamme. La déception est également née de trop nombreuses fuites préalables qui ont empêché les responsables de Motorola de dévoiler une quelconque information neuve à propos de ce téléphone et d’éveiller l’intérêt des plus technophiles. Cependant, les premiers testeurs américains estiment que le Moto X est assurément l’événement commercial de l’année, si pas de l’histoire d’Android puisque ce fleuron est le premier à ne pas s’occuper intégralement de sa fiche technique mais davantage à l’expérience de l’utilisateur. En effet, l’architecture X8, les notifications graphiques sur une partie de l’écran et Google Now en permanence à l’écoute sont autant de preuves que le fabricant souhaite un appareil plus agréable à exploiter tous les jours plutôt qu’un engin hyper (ou trop) équipé. Les ingénieurs de Motorola ont été clairement inspirés par les développeurs de Google: d’abord séduire une majorité de consommateurs avant de faire plaisir à cette petite communauté de nerds toujours trop affamée. La philosophie industrielle fait inévitablement penser au chemin emprunté par Apple. Avec la maturité déclarée d’un Android toujours plus séduisant, le cocktail peut se révéler explosif.