Analyste chez Ender Analysis, Benedict Evans s’est intéressée a comparé les volumes de ventes de tablettes Android à l’utilisation qui en était faite. Résultat? Le verdict est impartial : les gens achètent des tablettes Android “parce que c’est bon marché.” Avec plus de 70 millions de tablettes Android activées dans le monde, et des parts de marché du surf mobile qui peinent à dépasser les 10%, les ventes de tablettes Android sont une véritable énigme pour les analystes et financiers. Si l’iPad conserve une longueur d’avance au niveau des ventes, les utilisateurs de la tablette d’Apple sont également beaucoup plus actifs que les possesseurs de tablettes Android, les revenus publicitaires mobiles associés à l’iPad étant près de deux fois plus élevés que ceux d’Android. Véritable casse-tête pour les analystes, l’énigme reste complète aujourd’hui. Néanmoins, l’analyste Benedict Evans a dégagé quelques pistes pour mieux comprendre ces chiffres. Selon elle, trois raisons expliqueraient les parts de marché réduite d’Android pour le surf en ligne. Première hypothèse : la majorité des tablettes Android seraient vendues dans des pays émergents. Par conséquent, les utilisateurs ne surferaient pas sur les sites Web occidentaux. Seconde hypothèse : elles se vendent bien en Occident mais sont beaucoup moins utilisées que l’iPad. Enfin, il y a également la possibilité que les acheteurs les associent à des tablettes bon marché, utilisées majoritairement pour jouer. Autrement dit, soit il s’agit de gadgets bon marché pour le grand public, soit c’est le public associé à Android qui se contente de quelques fonctions de base et n’est pas féru de surf. Pour autant, cela ne signifie pas que tous les possesseurs de tablettes Android ne s’intéressent pas aux gadgets haut de gamme, bien au contraire même puisqu’un grand nombre d’acheteurs de Smartphones Android sont associés aux geeks. Reste que la conclusion a de quoi lever un doute. Les gens achètent-ils réellement des tablettes Android pour leurs prix attractifs? Et si oui, s’agit-il uniquement d’un bien de substitution?