Il y a quarante ans jour pour jour, Martin Cooper, un ingénieur chez Motorola, émettait le premier appel depuis un téléphone portable. © DR Qu’est ce qui pèse 1 kilo et mesure 22 centimètres de long ? Non, ce n’est pas une courgette obèse ou autre cucurbitacée…mais le Motorola DynaTAC, le premier téléphone mobile de l’histoire ! La bête aux dimensions excentriques nécessitait 10 heures de chargement pour une autonomie de 35 minutes ; après quelques appels vous vous seriez certainement retrouvés avec un bout de plastique inutile de un kilo dans votre sac. Mais il faut un début à tout et il est évident qu’en 1973, année de sa création, la bête de Motorola était considérée comme un pur concentré de technologie. Et c’est bien normal ! Qui pourrait nier le côté révolutionnaire de cet appareil ultra-léger (pour l’époque, entendons-nous bien) qui permettait pour la première fois de téléphoner depuis n’importe où, tout en continuant à marcher? D’ailleurs, c’est bouche bée et yeux écarquillés que les premiers témoins découvrirent le bestiau. C’était le 3 avril 1973, dans une rue de New York ; Martin Cooper, ingénieur de Motorola et co-créateur du DynaTAC, passa un coup de fil à son grand rival de Bell Labs : Joel S. Engel. C’est à ce moment que le commun des mortels entra en contact avec ce qui s’avérera être l’avenir de la téléphonie. Cooper prononça alors cette phrase qui resta dans les annales : « Je t’appelle d’un téléphone cellulaire, un véritable téléphone portatif ». Dix ans plus tard, en 1983, le DynaTAC fut commercialisé. Il fût de ce fait le premier téléphone cellulaire destiné au grand public, même si son prix de 3500 dollars en faisait surtout un achat pour professionnels et entrepreneurs. 40 ans plus tard Aujourd’hui, quatre décennies après la naissance du Motorola DynaTAC, les téléphones mobiles sont dans toutes les mains, poches ou sacs ; chose impossible avec le monstre d’antan. Ces appareils, devenus de véritables compagnons électroniques, pèsent maintenant moins de 100 grammes, tiennent dans la paume de la main et leur batterie se charge en une heure pour une autonomie de plusieurs jours (deux jours maximum pour les smartphones, restons honnêtes). Ils sont aussi beaucoup moins chers que leur ancêtre de Motorola ne l’était. Chacun peut s’en procurer un, peu importe son budget. Ceci explique que, comme l’indique le site de la chaîne Radio-Canada, nombre de pays comptent aujourd’hui plus de portables que d’habitants ! Mais si dans nos pays occidentaux les téléphones mobiles sont maintenant accessibles à tous, ce n’est pas le cas partout à travers le monde. Ils restent très chers dans les pays en voie de développement. L’Union internationale des télécommunications déclare à ce propos : « Les prix de la téléphonie mobile baissent dans le monde, ils demeurent toutefois très élevés dans les pays les moins avancés. » Cela pourrait pousser à réflexion, sachant que certaines matières premières indispensables à la technologie actuelle au niveau des batteries et transistors, telles le lithium ou le silicium, proviennent en grande partie de ces mêmes pays en voie de développement. Malgré cela, les avancées technologiques ne cessent d’accélérer et d’ici 40 ans, nous aurons peut-être (probablement) tous une puce de télécommunication implantée dans le crâne. Que voulez-vous, on n’arrête pas le progrès. Réagissez sur le forum. Sébastien Ysebaert (St.)