Avec une trentaine d’inscriptions au compteur, et seulement six jours avant le coup d’envoi NEST’up semble plutôt bien parti pour tenir son pari. L’accélérateur de startups rappelle néanmoins aux postulants qu’ils ont jusqu’au 17 mars pour envoyer leur candidature… © Frédéric Séré, pour Nest'up Dans un peu moins d’une semaine, le dossier sera bouclé. 12 à 15 projets seront pré-sélectionnés et devront présenter leur projet au jury le 28 mars prochain. Six projets seulement traceront leur route jusqu’à la grande finale et seront à l’affiche de la seconde saison de NEST’up. Si le programme d’accélération de startups compte déjà une trentaine d’inscrits, Olivier Verbeke, le directeur du programme rappelle que “rien n’est joué d’avance.” “Avec six startups, on est sûr de bien faire les choses” “Je suis très content de voir que cinq des six startups continuent sur un bon rythme et vont certainement annoncer des choses intéressantes dans les mois qui viennent” déclare Olivier Verbeke. Le bilan de la première saison est plutôt bon, même s’il est encore un peu tôt pour juger de la réussite des startups. A l’issue de la première saison, une seule startup n’avait présenté qu’une moitié de projet. Les cinq autres startups étaient parvenues à boucler dans les temps leur projet. Pour Damien Van Achter, co-fondateur du NEST, la première saison a tenu toutes ses promesses, et bien plus encore. “Au terme du processus d’accélération on aurait pu s’attendre à ce que ça retombe alors que ça n’a pas été le cas. Or, les entrepreneurs ont continué à venir au NEST. On a proposé aux jeunes entrepreneurs de pouvoir continuer l’expérience, et ça s’est fait de manière très naturelle et organique.” Depuis, la structure est restée la même. “On continue de les voir chaque semaine, durant une demi journée, pour les aider.” Bien plus qu’un simple accélérateur, NEST ‘up aura été une véritable expérience humaine. “C’était magique. Je pensais en connaitre beaucoup sur l’entrepreneuriat et les startups, et j’ai appris beaucoup avec Nest’up” ajoute Olivier Verbeke. “Avec six startups, on est sûr de bien faire les choses.” Pour le directeur du programme, la recette du succès vient de la proximité entre les différents participants, qui collaborent sur leurs projets avant et après le NEST. “L’idée était de permettre à ceux qui sortaient de la saison 1 de prendre par la main les nouveaux candidats.” Le nombre limité de projets pris en main par l’organisation permet également à l’accélérateur de startup de tourner à plein régime. Si dans le fond, la recette ne devrait pas changer, les organisateurs prévoient néanmoins quelques aménagements pour la seconde saison. “Concernant la phase design, on va renforcer la collaboration avec LUXr, une bande de San Francisco qui donne des outils aux accélérateurs. Kromer était venu l’année dernière, et il va rester un peu plus longtemps. Pour ce qui est de la phase 2, la phase build, on a manqué de force de frappe. On va mettre une équipe de six bons développeurs pour encadrer cette seconde phase. Pour la phase 3, ce qui concerne le pitch donc, j’aimerais monter encore d’un cran le niveau, renforcer la communication orale avec peut être des cours de théâtre. L’architecture du pitch est bonne, quand nos startups présentent leurs projets aux investisseurs, ils ont la plupart du temps de bons échos, mais ils doivent être davantage à l’aise sur scène, et jouer avec le public.” “Il faut jouer le jeu” Côté sélection aussi, Damien et Olivier envisagent d’être plus stricts que l’année dernière. “On veut voir ce qu’ils ont dans le ventre” explique Damien VanAchter. “On ne demande pas une qualité de production digne d’un grand réalisateur pour la vidéo de présentation, on souhaite juste se faire une meilleure idée de la startup, s’assurer qu’ils sont prêts à venir passer douze semaines à fond.” Venir avec un projet qui tient la route ne fait pas tout puisque l’équipe de NEST veut avant tout des personnes motivées qui sont prêtes à prendre en ligne de compte les remarques de l’organisation pour modifier leurs projets, changer éventuellement leur business model. L’objectif : permettre à au moins trois startups de réussir à monter quelque chose sur le long terme. “Ce serait déjà magnifique” déclare Olivier. Pour y parvenir, le NEST mise sur ses contacts privilégiés avec les médias. “On est là pour bousculer et avoir de l’impact.” Collaboration, initiative et travail pratique seront les maîtres-mots de cette seconde saison, qui démarrera sur les chapeaux de roue le 28 mars avec l’annonce des six projets sélectionnés pour la nouvelle saison. Vu l’accueil réservé à la soirée “Startup Heroes”, organisée avec de très maigres moyens, le NEST semble plutôt bien parti pour réécrire l’Histoire et démontrer qu’il y a de la place pour un Hub de l’entrepreneuriat en Belgique. “On ne le dit pas assez, mais il y a vraiment un soutien derrière Nest’up” souligne Olivier, qui rappelle le rôle clé joué par Creative Wallonia et l’Agence de Stimulation Economique (ASE). “Tout cela va bien au delà du financement de startups.” Pour rappel, vous pouvez vous inscrire au programme jusqu’au 17 mars sur le site de NEST’up. On en parle sur le forum.