Vous l’ignorez sans doute, mais depuis deux ans, le monde célèbre la « journée sans Facebook » le 28 février. Une initiative qui vise à lutter contre l’addiction à la cyberdépendance, et qui n’intéresse visiblement pas grand monde… © AFP Il y a deux ans, la « journée mondiale sans Facebook » faisait son entrée dans le calendrier annuel de la Journée Mondiale. Si l’initiative avait fait beaucoup de bruit à l’époque, force est de constater que les internautes n’accrochent plus vraiment au concept aujourd’hui, comme en témoignent les milliers de posts qui défilent probablement sur votre page d’accueil du réseau social. Pourtant, l’idée partait d’une bonne intention, celle de rappeler qu’en dehors du monde virtuel, il y a aussi le monde réel, celui des vrais amis, que l’on croise, avec qui on échange des moments clés de notre vie. Un monde qui tend à se réduire de plus en plus au contact froid d’un clavier et d’une souris à l’ère du numérique. Si la lutte contre la cyberdépendance ne s’arrête pas, force est pourtant de constater que le message passe désormais plutôt mal. Il faut dire qu’en deux années beaucoup de choses ont changé. Facebook n’est plus un simple réseau social mais une multinationale cotée en bourse, tout le monde ou presque dispose d’un smartphone et utilise Facebook Mobile pour consulter son mur, et les réseaux sociaux font désormais partie intégrante de notre vie. Mais est-il à ce point difficile de se passer d’un réseau social une journée de sa vie pour profiter entre amis d’un moment de détente ? Pour certains, oui, très certainement. Pas forcément à cause de leur addiction, mais tout simplement car Facebook est désormais intégré à tout et n’importe quoi. De plus en plus, les sites Internet et services tiers proposent de s’enregistrer par le biais d’un compte Facebook, et même les systèmes d’exploitation utilisent le compte utilisateur pour afficher la liste de ses amis dans son répertoire de contacts. Bien plus qu’un réseau social, Facebook est devenu un véritable outil qui nous facilite la vie, et celle des développeurs. Si son intégration à tout et n’importe quoi pose question, il faut reconnaitre que sans lui, on se cantonnerait sans doute à un nombre beaucoup plus limité de services. Là où le discours prend tout son sens en revanche, c’est au niveau de la cyberaddiction. Mais pourquoi dès lors ne pas se cantonner à une journée mondiale sans Internet ? Si Facebook occupe une part importante de notre activité en ligne, il n’est probablement pas le seul à incriminer dans la cyberaddiction. Twitter, Google+, les sites d’information, Instagram, Foursquare ou même myShopi sont autant de services gratuits que nous utilisons tous les jours de notre existence et qui nous ouvrent de nouvelles portes. Comme tout autre loisir, ou même outil, ils peuvent néanmoins se transformer en véritable addiction si on ne sait pas mettre un holà. L’ennui, c’est qu’aujourd’hui, il est devenu difficile, si pas impossible de se passer de ces mondes virtuels. Du journaliste qui relaye ses écrits sur les réseaux sociaux à l’ado qui partage la dernière vidéo « tendance » sur Youtube, en passant par le professeur d’université qui fait découvrir à ses étudiants un sujet susceptible de les intéresser, les réseaux sociaux font partie intégrante de notre vie et sont devenus un outil de partage essentiel qui a progressivement remplacé l’email et les messageries instantanées. Parviendrez-vous donc à vous passer une journée de ses loyaux services, et surtout, trouvez-vous cette idée suffisamment intéressante pour l’appliquer? On attend vos réponses dans les commentaires… On en parle sur le forum.