La situation est quelque peu cocasse: l’éditeur de Windows, probablement le plus grand réservoir de virus informatiques, communique sur un rapport à propos d’éventuels soucis de sécurité d’une plateforme concurrente. Android et Windows Phone: pas encore une histoire d'amour Les abonnés au compte Twitter @windowsphone ont probablement nettoyé leurs lunettes lorsqu’ils ont assisté hier soir à une série de messages inhabituels et relativement agressifs envers Android. Microsoft a d’abord relayé une étude de Sophos qui pointe les différentes raisons poussant à croire que Google sera confronté à des attaques toujours plus nombreuses et coriaces envers Android. Ce rapport, loin d’être le seul en ce sens, est bien construit et analyse parfaitement la situation de la plateforme. Rien de bien spectaculaire jusqu’à présent. Mais l’équipe derrière la communication en ligne du géant s’est sentie pousser des ailes en enchaînant quatre tweets cinglants dans lesquels il est détaillé les étapes qui mèneront les consommateurs vers Windows Phone. Petit Résumé: « Voici les trois étapes pour palier aux malwares d’Android: laisser le téléphone s’infecter, récupérer de la facture SMS produite par le virus et passer à Windows Phone pour rester connecté aux gens proches et non à certains hackers conspirant dans une cave pouilleuse. » Le dernier tweet invite les internautes à partager leur histoire d’horreur avec Android avec le hashtag #DroidRage. Un cadeau pourrait éventuellement surgir pour les meilleurs témoignages. Mais malgré cette carotte, l’effet escompté ne s’est pas réalisé. Au contraire, un vent contraire s’est rapidement soulevé tant les récits publiés étaient plus farfelus les uns que les autres. Do you have an Android malware horror story? Reply with #DroidRage with your best/worst story and we may have a get-well present for you. — Windows Phone (@windowsphone) Décembre 5, 2012 Si la menace sécuritaire qui pèse sur sur la plateforme de Google doit être prise au sérieuse, les gesticulations de Microsoft sont plus que maladroites. L’éditeur de Redmond subit probablement quelques dérangements sur ses disques durs (ou sur son nuage) pour ne pas se souvenir que le logiciel qui a subi les pires assauts vient de chez lui. En effet, comment oublier les nombreux virus qui ont sévi sous Windows sans véritable autre réaction que de proposer une protection tierce et payante. De quelle crédibilité dispose Microsoft pour attaquer gratuitement et de manière frontale un adversaire qui, à ce jour, n’a pas vraiment connu de vagues virales. Les principaux soucis relevés viennent régulièrement de téléphones débridés dont les sécurités ont été volontairement ouvertes. Etait-ce réellement utile et efficace de s’attaquer au système d’exploitation mobile le plus répandu afin de populariser sa propre solution ? Visiblement non puisque le nombre de transfert de ces messages est très faible compte tenu du nombre d’abonnés à @windowsphone. On en parle sur le forum