Premier appareil photo sous Android, le Nikon COOLPIX S800c est le premier compact sous Android. Vendu au prix de 379€, il est équipé d’un capteur de 16 mégapixels et d’un écran tactile. Mais est-il réellement la révolution tant attendue dans le domaine de la photographie? On le sait, le monde des compacts est en crise. Pour se tirer du marasme, l’industrie doit investir dans la créativité. Nikon l’a bien compris avec son line-up d’appareils COOLPIX pour la fin d’année. Le S800c en particulier, parvient à se démarquer de la concurrence grâce à son système d’exploitation, l’appareil tournant sous Android. Sur le plan technique, le S800c est en effet assez proche du reste de la gamme, avec son capteur de 16 mégapixels, son zoom optique NIKKOR 10x, son écran tactile de 3,5″ et sa connexion Wifi. Léger, classique et assez fragile, il tire son épingle du jeu grâce à l’implantation d’Android dans son capot. Un atout de poids Tout comme ses ainés, le COOLPIX S800c de Nikon ne propose que quatre types différents d’effets spéciaux, allant du sépia au noir et blanc en passant par le low et le high key (voir ci-contre). Pas de quoi s’enthousiasmer donc, puisque si les effets visuels en question sont réussis, ils n’offrent pas assez de diversité pour réellement venir inquiéter les applications mobiles et programmes de retouche sur ordinateurs. Heureusement, le S800c a un gros atout à faire valoir puisque son système d’exploitation, Android, lui permet d’intégrer une panoplie d’applications de retouche photo dont le très populaire Instagram, qui ajoute une panoplie de filtres graphiques. Dans l’ensemble, le S800c se défend plutôt bien côté technique, avec des photos relativement nettes, avec de belles couleurs, la possibilités de gérer, toujours avec une très grande facilité la balance de blancs et la luminosité, et bien sûr de nombreuses options et réglages pour obtenir une photo de meilleure qualité. Bien sûr, on reste loin de ce qu’est capable de faire un Reflex, et le prix relativement élevé de l’appareil peut s’avérer être un frein à l’investissement, mais qu’on ne s’y trompe pas, même si le S800c nous parait en effet un brin trop cher, il demeure un bon compact et surtout Android lui ouvre les portes de la créativité. Comme toujours avec Nikon, il est possible de régler très facilement la luminosité. Instagram ouvre de nouvelles possibilités sur compacts. Android sous le capot Bien plus qu’un simple système d’exploitation, Android représente un univers entier à explorer, qui donne accès à une multitude d’applications. L’écran tactile ultra sensible du S800c permet non seulement d’utiliser manuellement des tas d’applications de retouche photo mais aussi de jouer à Bad Piggies ou Angry Birds, de lire les nouvelles et même d’accéder à un livre de cuisine. Les possibilités sont infinies, pour peu que vous ayez téléchargé l’application sur votre appareil photo avant de partir en vadrouille… Pas de 3G au programme ici puisque le S800c se limite à une connexion Wifi. Du coup, après une brève configuration du réseau et du compte Google, on accède en quelques secondes au Google Play et on peut facilement télécharger toutes les applications compatibles. Les applications en question sont relativement nombreuses et font finalement de ce compact un véritable objet de divertissement puisqu’il remplace aisément un smartphone pour toutes les tâches secondaires. Pratique quand on est en vacances ou dans le métro… Reste que si ce premier pas vers Android apporte réellement du neuf à la gamme de Nikon, il serait sans doute intéressant d’aller encore plus loin dans ce concept en introduisant Android dans la plupart des compacts de la marque. Véritable plus-value, l’OS de Google ouvre une multitude de possibilités pour la photographie et permet de redonner un peu de souffle aux compacts en créant une nouvelle gamme d’appareils hybrides auxquels il ne manque finalement que les fonctionnalités d’appel et de messagerie pour rivaliser avec un smartphone. Bref, une idée ingénieuse de la part de Nikon, qui pourrait – et devrait même – séduire le grand public. On en parle sur le forum.