CityPlug, le petit poucet qui prend de la place

logo CityPlugCette semaine, nous vous annoncions que le guide urbain CityPlug.be relance la guerre des sites de restos avec un système de réservation en ligne dans 10.000 enseignes belges. Geeko a décidé de revenir sur l’histoire de ce site qui taille, au fur et à mesure, des croupières à un site comme Resto.be, connus de tous. Rencontre avec Frédéric Monet, qui a créé CityPlug.be en février 2008.

Comment vous est-il venu à l’idée de créer ce site ? Et puis pourquoi se lancer face à un site aussi monopolistique que Resto.be ?

Avant de lancer CityPlug, j’avais un job chez Xerox. J’étais envoyé un peu partout en Europe pour des périodes s’étalant sur plusieurs semaines. 6 semaines par-ci. 6 semaines par là. Je n’avais pas envie de m’embarrasser de gros guides papiers touristiques. Et je voulais aller dans des endroits qui me seraient directement recommandés par des gens du coin. Il existait des sites mais pas en Belgique. Je me suis dit qu’il y avait un truc à faire. Resto.be dominait le marché, mais uniquement pour la restauration. CityPlug vise évidemment les restaurants mais aussi les bars, les endroits où faire shopping, du sport, ou encore des centres de beauté et loisirs…

Le site s’est lancé en février 2008, c’est cela ?

Oui, effectivement. J’ai mis moi-même les mains dans le cambouis. J’ai codé le site avec les connaissances que j’avais mais aussi grâce aux potes qui m’ont aidé lorsque j’étais en galère. Au début, j’ai commencé par Bruxelles. Tout seul, c’était fastidieux. Il a fallu encoder un maximum d’endroits un par un. Après 6 mois, je me suis attaqué à Liège et à Anvers. C’est alors que j’ai engagé ma première employée. J’étais débordé de boulot mais je ne travaillais pas encore à temps-plein pour CityPlug. J’avais d’autres choses à côté.

Vous faisiez, entre autres, de la photo, non ? Je me rappelle vous avoir croisé quelques fois le boîtier photo à la main.

Frédéric Monet PhotographeJ’ai fait des photos un temps. Mais j’ai arrêté de le faire contre rémunération depuis un moment. Ce qui n’est d’ailleurs pas plus mal. J’apprécie d’autant mieux cette activité.

Et donc après Bruxelles, Anvers et Liège, quelle fut la suite ?

En 2009, on a commencé à s’ouvrir sur toute la Belgique. C’est là qu’on a eu nos premiers revenus puisqu’on eu de la publicité nationale sur le site. On a alors énormément retravaillé le site. De plus en plus de centres de bien être étaient enregistrés : notre public se féminisait très vite. Ce qui se retranscrit maintenant assez bien dans le site. Tant au niveau du choix des couleurs utilisées qu’à celui des mises en avant sur la homepage.

Pour en arriver au million de visiteurs que vous annoncez cette semaine. Êtes-vous toujours seul dans votre société ? Vous avez levé des capitaux ?

Bernard Verdoodt m’a rejoint en février 2011. Il a longtemps travaillé dans la vente. Grâce à lui on travaille très fort la commercialisation du produit auprès des petites et moyennes entreprises. Au total, nous sommes six équivalents temps-plein pour 250.000 commerces belges enregistrés sur le site. Par contre, pas de levée de fonds : CityPlug se suffit à lui-même. En 2012, nous serons break even. La croissance de l’entreprise suit son cours.

Tout va bien donc. CityPlug est un projet belge. Vous avez des ambitions d’aller à l’international ?

Nous y sommes déjà un peu : à Lille, à Luxembourg-ville et à Eindhoven. Mais cela reste toujours le bassin belge. On va surtout travailler à développer les fonctionnalités pour nos clients belges. Comme la réservation via mobile par exemple. Le trafic provenant de la version mobile du site est en croissance constante. Je voudrais que nous soyons plus efficaces à ce niveau-là.

Comme d’autres plateformes du genre, les avis sont une partie importante du site. Vous vous targuez du fait qu’ils soient authentiques. Que faites-vous pour qu’ils soient authentiques ?

Les avis sont une partie primordiale de CityPlug. Ils sont l’essence même du site. Depuis le début, on a toujours laissé tous les commentaires réels qu’ils soient positifs ou négatifs. Ce qui n’a pas toujours été facile pour les commerçants, pas toujours ouverts à la critique. On a créé un processus de droit de réponse pour qu’ils puissent entrer en contact avec le ou les clients mécontents. A côté de cela, on met en place de nombreux systèmes de vérifications d’IP, de contrôle des profils… pour éviter d’avoir de faux avis. Il va sans dire qu’il est impossible de tout traquer. Mais comme cela l’est dans la vie réelle. Tous les avis qu’on nous donne en face ne sont pas pour autant tous crédibles. Je pense que les utilisateurs sont assez intelligents pour faire la part des choses quand ils tombent sur les commentaires trop positifs ou trop négatifs.

Dans le même registre, que pensez-vous de l’arrivée de Yelp ? C’est une mauvaise nouvelle ?

Pas du tout, c’est même plutôt le contraire. L’arrivée de Yelp a été positive pour nous. Nous n’avons jamais eu autant de visiteurs et de commentaires que depuis lors. Je pense que la multiplication des acteurs dans le secteur fait prendre conscience aux gens qui leur est possible de donner leur avis sur leurs habitudes de shopping, de sorties… C’est une très bonne chose.

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