2012 : l’année des Ultrabooks

Si 2011 était l’année des smartphones et des tablettes, 2012 sera sans aucun doute celle des ultrabooks, ces nouveaux ordinateurs ultra-fins qui ont fait l’actualité durant le CES et qui sont la grande tendance chez les constructeurs américains et asiatiques cette année. Focus sur ce nouveau phénomène de mode.

Le nom Ultrabook a tout d’abord été déposé par Intel, pour définir des ordinateurs portables ultra-fins (1,5 à 1,9 cm en général) dont l’écran est plus grand que ceux des Netbooks, les mini-ordinateurs avec des écrans de 7, 8 et 9″. Ce n’est que fin 2011 que les Ultrabooks sont apparus, avec Intel qui envisage de convertir tous ses portables ou presque en Ultrabooks et Acer et Asus qui ont sorti leurs premiers modèles dans les derniers mois de l’année. Lors du CES 2012 de Las Vegas, les Ultrabooks ont été sans grande surprise le principal centre d’intérêt du salon, avec des annonces successives de Lenovo, Dell ou encore Samsung.

Les Ultrabooks, un concept à part

Les ordinateurs portables ont été conçus pour pouvoir travailler une fois en route, et emmener  ses données où que l’on se rende. Néanmoins, ils avaient également quelques petits défauts : une taille souvent jugée trop grande et un poids qui pouvait s’avérer gênant lorsqu’on travaille dans son lit par exemple, ou qu’on doit simplement porter l’appareil à bout de bras. En 2008, Intel déposa donc le nom “Netbook”, pour décrire des mini-ordinateurs disposant d’un écran de moins de 9 pouces. Moins chers, plus résistants et parfois plus pratiques que les portables, let Netbooks ont rapidement eu leur heure de gloire à la fin des années 2000. L’ennui, c’est qu’avec la montée de smartphones de plus en plus puissants et des tablettes, les consommateurs commençaient à trouver moins d’intérêt aux Netbooks. Le secteur s’effondrant petit à petit, il fallait penser à quelque chose de nouveau. Le succès des MacBook et MacBook Air d’Apple, des ordinateurs portables de taille plus grande mais souvent plus fins que les PC portables, furent l’un des incitants d’Intel à réduire la hauteur et le poids de ses appareils. Beaucoup plus fins et plus légers que les ordinateurs portables classiques, les Ultrabooks sont rapidement devenus l’égérie des constructeurs, qui l’ont adopté à l’unanimité, certains d’avoir trouvé un produit qui relancerait les ventes d’ordinateurs portables.

Avec les tablettes et les smartphones, les gens n’ont généralement plus besoin d’un ordinateur portable une fois sur la route. A la maison, la plupart ont opté pour un ordinateur fixe ou un portable. L’Ultrabook est un ordinateur beaucoup plus fin, plus moderne et plus léger qui permet d’être porté à bout de bras et emmené partout avec soi dans la maison. Avec lui, l’utilisateur n’a plus la désagréable impression d’avoir quelque chose de pesant sur les jambes une fois dans le lit, ou de devoir porter quelque chose de lourd dans toute la maison. Certes, il a gagné en fragilité, mais les nouveaux écrans ultra-résistants de constructeurs comme Gorilla Glass, la durée de la batterie, plus longue, ou encore Rapid Start, qui permet de sauvegarder les applications et l’OS qui tournent dans la mémoire Flash pour relancer la machine instantanément, permettent également de compenser ce défaut. Les nouvelles technologies embarquées, qui permettent la miniaturisation, avec par exemple des prises beaucoup plus fines, le rendent également plus pratiques à utiliser. Sans compter que certains constructeurs font littéralement preuve d’originalité avec des modèles extrêmement pratiques qui se transforment par exemple en tablette lorsqu’on réoriente l’écran.

Un secteur qui a de l’avenir

Intel a beaucoup investi dans les Ultrabooks jusqu’à présent. La société espère que le secteur représentera 40% des ventes d’ordinateurs portables en 2012. Néanmoins, l’Ultrabook risque de se heurter à un énorme récif. Il s’agit bien entendu de son prix. Car si Intel estime que son prix de vente le rend justement attractif, tout le monde ne pensera pas de la même manière… C’est de ce côté que les constructeurs devront faire des efforts s’ils veulent renverser le secteur des Netbooks (250 à 400€) et des ordinateurs portables (400 à 800€). La plupart des Ultrabooks annoncés à ce jour se situent en effet aux alentours de 800 à 1200€ selon les modèles. La différence n’est pas énorme mais suffisante pour en repousser certains, et ce même si les composants embarqués justifient le prix de vente de ces ordinateurs portables.

Le plus classique


Le Series 5 Ultra sera le premier ultrabook de Samsung, et est sans aucun doute l’un des plus stylés. Si son prix n’est pas le plus bas du marché (879€ tout de même), ses caractéristiques ont de quoi donner des sueurs froides à la concurrence avec un disque dur de 500 Go, un écran de 13,3″, un poids d’1,47 kilo et une hauteur de 17,6 mm. Très joli, avec son design en aluminium, il bénéficie du processeur Intel Core i5 et d’un disque dur protégé par un capteur de chute libre. En outre, il dispose d’une batterie supérieure à la moyenne.

Prix : 879 € / Disponible en février 2012.

Le plus original

L’Ideapad Yoga est un produit hybride, à mi-chemin entre la tablette et l’Ultrabook. Disposant d’un écran de 13,3″ et d’une hauteur de seulement 17 mm une fois le clapet refermé, il dispose de caractéristiques inférieures à ses concurrents (seulement 256 Go de mémoire), mais propose plusieurs caractéristiques inédites. Ainsi, l’écran peut être orienté dans le sens qu’on veut, et jusqu’à 360 degrés, de sorte que l’ultrabook se transforme en tablette très facilement. Certes, on se pose quelques questions sur la résistance des poignées, et du clavier, mais l’écran lui, devrait être de qualité puisqu’il est signé Gorilla Glass. A la différence des autres Ultrabooks, le Yoga dispose de la technologie Multitouch et d’un accéléromètre, qui le rendent forcément très intéressant à utiliser. En revanche, la technologie embarquée gonfle également son prix de vente…

Prix : aux alentours de 1000$ / Disponible en fin d’année / Windows 8.

Le plus moderne

Le XPS 13 de Dell dispose certes d’un écran un poil plus petit (13″) que ses concurrents, et d’un disque dur également inférieur (256 Go), il n’en reste pas moins une très belle machine, au design très moderne, et proposé dans plusieurs modèles (avec processeur i3, i5 et i7 au choix). Vu ses caractéristiques, il est peut-être aussi l’Ultrabook avec le meilleur rapport qualité / prix.

Prix : Environ 800€ / Disponible fin février, début mars 2012

Le moins cher


Disponible actuellement en Europe aux alentours de 740€, l’Acer Aspire S3 951 est sans aucun doute l’Ultrabook le moins cher du marché, mais également l’un des moins performants. Si son écran conserve la norme de 13,3″ et que le PC sous Windows 7 dispose d’un disque dur de 320 Go et d’un processeur i5, le niveau de finition de l’appareil laisse réellement à désirer, avec un son de qualité très moyenne, l’absence totale d’USB de dernière génération et des performances assez moyennes. Relativement beau, et très correct pour son prix, cet Ultrabook s’adresse donc principalement aux utilisateurs qui n’ont pas forcément besoin d’un ordinateur de dernier cri et souhaitent l’utiliser principalement pour le travail ou la bureautique.

740 € / Disponible / Windows 7.

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