Les pirates informatiques ont désormais leur propre religion, a annoncé le quotidien suédois Dagens Nyheter. Le 4 janvier, le royaume de Suède a octroyé au “kopisme” (dérivé de l’anglais “copy me”) le statut de religion. Pas de liturgie pour ce mouvement “spirituel” 2.0, mais un dogme unique : le piratage électronique. Crée en 2010, la “communauté du kopisme” avait déjà demandé à deux reprises à être reconnue comme une religion à part entière, c’est chose faite. « Copiez, téléchargez et partagez », c’est la sainte Trinité des 3000 adeptes de ce mouvement international. Cette reconnaissance officielle ne permet malheureusement pas aux membres de s’adonner librement au piratage, puisque celui-ci reste interdit en Suède. Pour le leader et fondateur du mouvement, Isak Gerson, l’important c’est surtout que les adeptes puissent «vivre leur foi sans crainte de la persécution» et empêcher que « ceux qui pratiquent le piratage soient toujours stigmatisés par la justice ». Dans la lignée du “parti pirate” qui avait réussi à récolter des voix aux dernières élections européennes, le « kopisme » provoque l’engouement. Trop peut-être, puisque le site officiel “kopimistsamfundet.se” n’a pas tenu le coup face aux nombreuses connexions des derniers jours. Les adeptes pourront toujours se consoler avec les possibilités que confère leur nouveau statut, comme par exemple, l’organisation d’office religieux. Et si comme le dit le manifeste du mouvement , « la copie est un sacrement », la messe risque fort de se faire en mode peer-to-peer. Lucile Brizais (St.) Source : 01.net