Le streaming au banc d’essai

Musique Comparatif de quatre sites permettant l’écoute illimitée de musique

Après Spotify il y a une quinzaine de jours, c’est au tour cette semaine de l’autre géant du streaming musical, Deezer, de faire son entrée sur le marché belge, en partenariat avec Belgacom. Comme ailleurs dans le monde, ces services vont sans doute révolutionner la manière dont on consomme la musique. Leur modèle est basé non pas sur la propriété du fichier musical (téléchargement) mais sur son usage. On écoute sans posséder le fichier. Grâce à cela, ces sites peuvent mettre à disposition de leurs abonnés, quel que soit l’endroit où ils se trouvent, des millions de chansons de manière parfaitement légale et ce pour un prix défiant toute concurrence : 16 cents par jour. Nous avons comparé les offres des quatre principaux sites de streaming accessibles en Belgique. Si les grandes fonctionnalités (radios, partage de fichiers, création et partage de playlists, artistes similaires…) sont identiques ainsi que les formules tarifaires, de grosses différences existent néanmoins.

Origine

Créé en Allemagne en 2010.

Taille du catalogue

13 millions de titres.

Nombre d’utilisateurs

Un million (chiffre datant de mai dernier).

Tarifs

Simfy free. Ce compte donne gratuitement accès à 20 heures de musique par mois à puiser dans tout le répertoire. Il est financé par des interruptions publicitaires.

Simfy Premium. Pour 4,99 euros/mois, c’est la version sans coupures commerciales. Uniquement disponible depuis un ordinateur.

Simfy Premium Plus. Version à 9,99 sans publicité. Elle donne accès aux applications mobiles (iPhone, iPad, Blackberry et Android) et au mode off line qui permet d’écouter des listes de lecture sans être connecté à internet.

Avantages

– On peut accéder au service de deux manières. Soit on utilise un interface accessible avec un navigateur web, soit on installe un « lecteur » sur le disque dur.

Inconvénients

– L’interface web n’est pas très sexy, ni le lecteur.

– Le contenu belge est très peu développé. Par contre, présence assez forte d’artistes allemands.

– Fonctionnalités sociales moins développées que chez les concurrents.

– Version qui comprend quelques maladies de jeunesse. Des phrases en allemand apparaissent encore ci et là notamment dans les recommandations de morceaux à un ami.

Origine

Créé en 2008 en Suède.

Taille du catalogue

15 millions de titres.

Nombre d’utilisateurs

2,5 millions d’abonnés payants sur un total de plus de 10 millions.

Tarifs

Gratuit. Accès gratuit à la totalité du catalogue moyennant une écoute entrecoupée de pubs. L’écoute est illimitée pendant les six premiers mois suivant l’ouverture du compte. Après six mois, l’utilisateur pourra écouter Spotify à concurrence de 10 heures par mois. De plus, chaque morceau pourra être écouté maximum 5 fois sur le mois.

Unlimited. Pour 4,99 euros par mois, accès au catalogue sans réclame sur ordinateur uniquement.

Premium. Pour 9,99 euros, accès à tout le catalogue sur le PC, le GSM, tablettes ainsi que la possibilité d’écouter sa musique en mode off line (les fichiers temporaires sont copiés dans la mémoire cache).

Avantages

– Interface sobre et facile à utiliser. Elle est similaire à celle d’iTunes.

– Le catalogue le plus large du marché.

– Le lecteur Spotify intègre également les morceaux de musique présents sur le disque dur de l’utilisateur. Pas besoin de passer sans arrêt d’iTunes à Spotify pour écouter de la musique, qu’elle soit téléchargée ou en streaming. Tout se gère d’un même endroit.

– Fonctionnalités sociales extrêmement développées notamment autour de Facebook.

– Existence d’une boîte de réception à la manière d’une boîte mail qui permet de recevoir et d’envoyer des morceaux à ses contacts.

Inconvénients

– Spotify impose l’installation d’un logiciel sur l’ordinateur ce qui peut constituer un handicap lorsque, en déplacement, on veut se connecter à son compte depuis un ordinateur dont on n’est pas propriétaire.

– Absence d’ancrage local. A la différence de Deezer qui possède un bureau belge et met l’accent sur une offre adaptée au public belge, Spotify.be ne diffère pas des versions d’autres pays.

– Impossible de se connecter sans avoir un compte Facebook.

– A chaque nouvelle session, il faut indiquer qu’on ne souhaite pas que la liste des chansons écoutées s’affiche sur Facebook (mode d’écoute privée).

– Peu de recommandations, de contenu éditorial. Sur Spotify, mieux vaut savoir à l’avance ce que l’on veut écouter.

Origine

Créé en 2008 en Angleterre.

Taille du catalogue

10 millions de titres.

Nombre d’utilisateurs

3 millions.

Tarifs
Gratuit.

Accès aux radios thématiques et à 50 chansons par mois avec publicité.

4,99 euros/mois. Formule d’abonnement qui permet d’accéder de façon illimitée au catalogue sans pub mais uniquement depuis un ordinateur. (version internationale)

9,99 euros/mois. Formule qui permet d’utiliser we7 depuis un PC, un smartphone et une tablette ainsi qu’en mode hors connexion. (version internationale)

Avantages

Interface assez attirante avec un accent sur le contenu éditorial, les recommandations, les nouveautés, les hit–parades.

– Service « web-based ». Pas besoin d’installer un logiciel.

– Le site a développé une approche locale. Il a signé des partenariats avec des labels représentant de nombreux artistes belges. Une personne de we7 est basée en Belgique pour les relations avec ces labels ou pour faire la programmation de radios thématiques locales (Ultratop, radios liées à un festival….)

Inconvénients

Le catalogue le moins bien achalandé.

– We7 met avant tout l’accent sur son offre gratuite de radios. Il n’existe pas de version belge des deux offres payantes. Il faut se contenter de la version internationale en anglais et sans mise en avant du contenu local. Une version belge de we7 pour appareils mobiles pourrait être lancée au premier trimestre 2012.

Origine

Créé en 2007 en France.

Taille du catalogue

13 millions de titres.

Nombre d’utilisateurs

20 millions d’utilisateurs dont 1,5 million de payants.

Tarifs

Le service sera accessible fin de la semaine

Gratuit. Accès uniquement aux radios thématiques. Pas de pub.

4,99 euros/ mois. Accès illimité et sans publicité au catalogue via un ordinateur.

9,99 euros/mois. Accès illimité et sans publicité au catalogue depuis le PC et les appareils mobiles ainsi qu’en mode hors connexion.

Les abonnés Belgacom bénéficient de tarifs préférentiels. L’offre commerciale sera dévoilée fin de semaine.

Avantages

– Deezer met l’accent sur le contenu local. Deux personnes travaillent en Belgique pour donner cette touche locale. Sur la page d’accueil, le site met chaque semaine en avant une soixantaine de suggestions adaptées au public belge. Celles-ci varient notamment en fonction de l’actualité musicale du pays (festivals, concerts…). Les radios thématiques intègrent des artistes belges.

– L’intégration à Facebook très avancée et assez réussie.

– Service « web based », c’est-à-dire qu’il ne nécessite pas l’installation d’un logiciel.

– Interface visuellement attractive.

– L’accord avec Belgacom permettra aux clients de l’opérateur de bénéficier de tarifs préférentiels.

– Application mobile réussie, avec possibilité d’écouter les radios.

– Site assez riche en contenu avec des chroniques, des hit–parades, des suggestions…

– L’option table de mixage qui permet de faire des fondus entre les morceaux.

Inconvénients

– Absence de véritable offre gratuite. Seules les radios peuvent être écoutées sans débourser d’argent. Il n’est pas possible de choisir soi-même ses morceaux.

– Pas d’intégration des morceaux stockés sur le disque dur.

MUNSTER,JEAN-FRANCOIS

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