La commissaire européenne à la stratégie numérique a la pression ! Le parlement européen vient de voter une résolution pour qu’elle abandonne « sa position attentiste » sur la neutralité du net. Une règle de base en communication. Pouvoir s’assurer qu’un message entre un émetteur et un récepteur puisse passer de l’un à l’autre sans interruption Quelque soit le contenu du message. Quelque soit l’émetteur. Quelque soit le récepteur. Sans forme de discrimination. La Neutralité du net repose sur ces principes. Elle serait mise en danger du fait que des opérateurs télécoms auraient tendance à imposer de plus en plus de restrictions sur l’émission et la réception d’information sur la toile. Aucune loi n’interdit ces restrictions, les compagnies de télécommunication profitent du vide juridique. La définition du parlement – Égalité de traitement du trafic quel que soit la source, le contenu ou la destination – Aucune discrimination – Tous les utilisateurs ont accès à tout contenu, application ou service C’est en ces termes qu’est défini la neutralité du net sur le site du parlement européen. Les eurodéputés ont alerté la commissaire Neelie Kroes pour que ces principes soient respectés. Selon les parlementaires, chaque utilisateur doit avoir accès à l’information sur le web. Ce droit risque d’être menacé par la mise en place d’une concurrence illégitime de la part des opérateurs déjà sur le marché. La résolution du parlement bouscule la commissaire dans son « attentisme » sur la question. Nellie Kroes positive Pourtant, du côté de la commission, on ne s’alarme pas. Le porte-parole de la commissaire assure que le parlement est écouté, et se réjouit de l’initiative qui a été prise. Bureaucratie oblige, on attend les compte-rendus d’un rapport sur la question pour prendre une décision. La commission stipule que la neutralité du net figure au cœur des objectifs sur l’agenda en terme de politique numérique. « Ce que demande le parlement, c’est exactement ce que le commission est en train de faire ! » assure Ryan Heath, le porte parole de la commissaire européenne Neelie Kroes. Inquiétude aux Etats Unis La plus grande inquiétude des internautes vient tout de même des Etats Unis. De l’autre côté de l’Atlantique, une loi pourrait obliger les fournisseurs d’accès à Internet à bloquer tout site suspecté de violer la législation sur le droit d’auteur ou sur les marques. Youtube serait concerné, mais c’est surtout le dérangeant Wikileaks qui se verrait banni de la toile. L’environnement du web se verrait totalement bouleversé. Rémi Declerck (St)