L’ambassadrice américaine à Bangkok, Kristie Kenney, est une mordue de Twitter. A ses 20.000 abonnés, elle raconte ses maux de gorge, ses envies de dessert et les embouteillages. Pour l’ambassadrice, Twitter est « une façon de se lier aux gens. Ça leur permet de sentir qu’ils ont accès à l’ambassadrice, qui n’est pas juste quelqu’un caché dans un grand bâtiment». Au lendemain des élections thaïlandaises, elle tweete: «Est-ce une coïncidence si le soleil brille un lendemain d’élections ? Bravo au peuple Thaïlandais pour des élections pacifiques». Son coup de maître: être apparue en une des journaux thaïlandais, sautant en parachute au dessus des rizières. Selon le blogueur du site Asian Correspondent, Jon Russel, les ambassades américaines en Asie du Sud-Est sont parmi les plus actives sur Twitter. «L’approche personnelle de Kenney satisfait la soif des Thaïlandais pour les petits détails de la vie des gens.» Ses techniques ne font pourtant pas l’unanimité et certains diplomates étrangers la comparent à Alice au pays des merveilles. L’ambassadrice se défend toutefois d’utiliser Twitter stratégiquement: «C’est extrêmement superficiel. Il n’y a que 140 signes.» Ses abonnés Twitter sont avertis. Son profil précise «La vraie moi. Rien d’officiel, juste mes pensées ». Marie-Philippe Gagnon-Hamelin avec AFP