Alors que Foursquare vient de lancer sa version 3.0, à la librairie « Filigranes » à Bruxelles, le service de géolocalisation Foursquare est avant tout utilisé pour faire un clin-d’œil à la clientèle. Témoignage. Alexis Chaperon, administrateur de la librairie « Filigranes » à Bruxelles a inscrit son commerce sur le réseau à l’été 2010. «Je suis personnellement à l’origine de cette décision. Passionné de nouvelles technologies, j’ai trouvé l’application, je me suis renseigné et étant donné que c’est gratuit, j’ai décidé de l’utiliser pour la librairie ». La procédure d’inscription prend un peu de temps. « Foursquare» parle de 3 à 4 semaines en moyenne, entre le moment où un commerçant, une entreprise ou un lieu culturel, … envoie son inscription via le formulaire en ligne et la réception d’un courrier postal, contenant le code donnant la possibilité d’activer le service. Ce délai laisse le temps à « Foursquare » de vérifier que la personne ayant fait la demande est bien propriétaire du lieu. Pour Alexis Chaperon, « Foursquare » ne permet actuellement pas d’envisager un quelconque gain de notoriété. « Ce système commence seulement à décoller en Europe. Je n’ai donc aucun objectif commercial à long terme. J’ai fait ça pour m’amuser et faire un clin d’œil à la clientèle qui traîne sur Internet ». Pour d’autres, dont le commerce est un peu moins connu, les offres Foursquare peuvent être un moyen d’attirer de nouveaux clients, de faire connaître l’endroit. « En ce qui concerne « Filigranes », après deux « check » en une semaine, un client peut recevoir une boisson chaude gratuitement. Il lui suffit de montrer sa page « Foursquare » sur son smartphone. Jusqu’à présent, seuls deux ou trois clients ont profité de l’offre, mais je pense que cela ne peut que croître ». Reste à comprendre le manque de notoriété de ce réseau. Pour Alexis Chaperon, la raison principale est la différence de mentalité entre les USA et l’Europe. « En Amérique, on a un rapport différent à la vie privée. On n’hésite pas à dévoiler tous ses faits et gestes, d’autant plus sur Internet ». Si les européens sont plus lents à la détente, il fait pourtant peu de doutes que ce réseau social puisse bientôt s’immiscer plus facilement dans nos vies…