Des chercheurs australiens ont mené une étude sur un groupe de 76 personnes. Après avoir étudié leur vitesse de frappe sur clavier, ils sont désormais capables de diagnostiquer un début de maladie de Parkinson avec une fiabilité de 78%. Une équipe de chercheurs de l’Université Charles Sturt dans le Queensland a donc analysé la frappe sur clavier de 76 personnes pendant 9 mois. En comparant la fréquence standard d’un patient atteint par la maladie, qui se situe autour de 4HZ à 6Hz, et sa vitesse de frappe, les chercheurs ont pu déterminer quels sujets qui étaient touchés. Parmi elles, 27 souffraient d’une maladie de Parkinson légère ne nécessitant pas de traitement médicamenteux et 15 tremblaient des mains sans que ce ne soit forcément lié à la maladie. Grâce à leur étude, les chercheurs arriveraient à détecter la maladie avec une simple demi-page de dactylographie, un test faisable depuis son domicile qui ne nécessite aucun équipement spécifique. Les contours de ce test ne sont pas encore parfaitement défini mais Warwick Adams, auteur de l’étude, explique que “l’objectif final est de mettre au point un test de dépistage largement disponible pour les médecins généralistes et les particuliers“. Le diagnostic de la maladie ne se base actuellement que sur l’observation et peut parfois prendre plusieurs années. L’intérêt de ce nouveau moyen de détecter les signes avant-coureurs de la maladie est de pouvoir la traiter au plus tôt. Environ 2% des personnes âgées de plus de 65 ans en sont affectés. La maladie de Parkinson se caractérise par une lenteur dans les mouvements, une rigidité, des tremblements et une posture fléchie. Parkinson est une maladie dégénérative et irréversible, ces symptômes sont dus à la perte des neurotransmetteurs. 50 à 70% d’entre eux sont généralement perdus à jamais au moment du diagnostic.