La très jeune startup belge TwitSpark vient d’annoncer officiellement qu’elle venait de lever 1,125 million de dollars auprès de divers business angels américains et belges. Le fondateur de la startup est Davy Kestens, un jeune belge de 23 ans. Un jeune chevelu en T-shirt discute à une table. Un jeune Belge. Davy Kestens. Il explique à quelques personnes les fonctionnalités de sa plateforme TwitSpark. Celle-ci offre un service de support client sur Twitter. Cela semble plus que prometteur. Au Betagroup Coworking, à Bruxelles, en tout cas, les gens y croient au projet du jeunot de 23 ans. Cette scène date de l’été dernier. Depuis, le jeunot a fait plus que confirmer les impressions laissées lors de ces premières discussions. Il vient d’annoncer officiellement qu’il avait levé 1,125 million de dollars pour développer son entreprise. Et il en est très heureux. Il a eu l’occasion de m’en parler hier. Plus au coin d’une table du Betacowork, comme c’était le cas auparavant, mais bien au milieu de la nuit, sur Skype, depuis San Francisco. Car c’est là-bas qu’il va développer TwitSpark. “Je suis vraiment content, c’est vraiment super, dit-il d’emblée. La liste des investisseurs est vraiment impressionnante. Grâce à eux, je vais pouvoir maintenant me concentrer sur le développement de la plateforme. Je vais pouvoir engager quelques développeurs, quelques commerciaux… J’ai hâte.” L’histoire de TwitSpark commence de manière assez peu originale somme toute. Davy Kestens a lancé un site web qui permet aux blogueurs d’acheter des contenus pour alimenter leur blog. Il trouvait que les outils existants pour traiter la conversation crée autour de sa marque sur Twitter, n’étaient pas assez efficaces, il a donc décidé de créer son propre outil. Qui permet de gérer aux mieux les tweets, les messages privés… pour avoir un support client des plus efficients. Comme pour les help-desks traditionnels, il permet, avec un système de tickets, de suivre les demandes, questions… faites sur Twitter, de voir les historiques de discussions, d’attribuer des tweets à telle ou telle personne… Tout de suite, le succès a été au rendez-vous. “Son téléphone n’a pas arrêté de sonner dès les premiers jours de la mise en ligne de TwitSpark, cela venait de partout”, entend-on assez souvent dans l’espace de coworking où il est encore inscrit pour quelques jours. Son portable a tellement sonné que Davy Kestens a pu choisir à qui il allait céder des parts de sa société. Il a choisi un petit groupement de business angels, en laissant de côté les fonds d’investissements. “J’ai voulu privilégier des entrepreneurs qui ont de l’expérience dans le lancement d’entreprises car c’est surtout de cela dont j’ai besoin en ce moment.” Et de l’expérience, on peut dire qu’il y en aura quand on voit qui sont les gens qui se retrouvent dans ce groupe belgo-américain d’investisseurs : Sébastien de Halleux, Graph Ventures, Social+Capital, Founders fund, Peter Hinssen, Joren de Wachter, Lorenz Bogaert et Toon Coppens, José Zurstrassen, Brian Rowbotham, André Duval, Tom Himpe, Stijn Bijnens, Geert desager, Michaël Blockx, Raf de Gendt. Cette (première ?) levée de fonds valorise l’entreprise à 5,5 millions d’euros puisqu’elle représente 20% des parts de la société. Avec cet argent, en plus d’engager du personnel pour développer TwitSpark, Davy Kestens compte aussi aider les startups belges à se développer aux Etats-Unis. “L’idée est de prendre des locaux assez grands pour pouvoir accueillir des startups afin qu’elle puisse se frotter à l’univers américain, explique le jeune homme. On sait bien que beaucoup de choses se passent à San Francisco mais ce n’est pas toujours facile de venir pour pouvoir montrer de quoi on est capable. Je vais essayer de donner un coup de pouce à certaines sociétés…” On verra tout cela dans les mois qui viennent mais avant cela une nouvelle version du site devrait sortir dans 6 à 8 semaines, qui devrait, selon le bouillonnant Flamand, faire parler d’elle…